Là, il faudrait mentionner le climat de ces îles. La température moyenne en été est de +10 C°, déjà on ne risque pas d'y crever de chaleur, à par ça, c'est parfaitement le royaume des vents et du brouillard – je crois que je n'ai jamais vu autant de brouillards dans ma vie que pendant mon séjour sur les îles du Commandeur – et le nombre de jours avec des précipitations par mois vacille entre 23 et 30, autrement dit, il pleut tout le temps ou presque. Les prévisions météo y sont quasiment inutiles vu que, par-dessus tout, le temps change plusieurs fois par jour.
Revenons donc à nos avions. Non seulement le pilote ne peut pas poser l'avion dans le brouillard, il faut un minimum de visibilité, mais en plus la piste de l'aérodrome n'a pas de revêtement dur et se transforme en marécage après chaque bonne pluie ce qui rend l'atterrissage également impossible. Comme conséquence, les retards de plusieurs jours voire semaines (en hiver) y sont une chose commune. La plus désespérante des situations pour les passagers dont j'ai été témoin est que l'avion est arrivé, le brouillard aussi, dans l'impossibilité de se poser, après avoir fait quelques tours, le pilote a pris la décision de faire demi-tour : plus de 6h d'avion pour finalement revenir au point de départ, tant pis.